Années 1994 <-> 2004
Sans atelier d’artiste, je fréquente les Annexes de l’ESBAM où je pratique l’académisme enseigné par : J.L Boudet, Y.Daumas,
B.Ricard, F.Buadas, P.Chanoine, M.Galtier, A. de la Souchère.Grâce à la qualité des conseils, mes yeux, mes mains, ma réflexion sur la création évoluent
peu à peu durant ces quinze années où je fréquente sporadiquement les Annexes de l’ESBAM.
Les dessins ou modelages sont faits à partir de modèle vivant, le temps de pose pour les dessins de 1 à 10 minutes, modelages 3 heures.
Vers les années 2000, une évidence apparait, il me faut un atelier d’artiste. Je mets cinq ans à le trouver et à l’occuper.
Il est à la Belle-de-Mai dans une ancienne menuiserie abandonnée. Ce sera l’Atelier du Passage.
Année 2004
Hiver 2004 .Une amie me montre le catalogue de l’expo Zao Wou ki, à la troisième page je le referme. La liberté et la poésie de son travail sont une bouffée d’oxygène et coupent définitivement tout un tas de liens. Quinze jours après commence pour plusieurs mois la série Spirit. J’utilise l’abstraction lyrique pour créer mon monde. Cosmogonie, Big Bang, hiérophanie, trou noir, verticalités, forces telluriques, monolithes, gestuelle chamanique, en sont les thèmes. Je prends beaucoup de risques jouant sur l’accident, pas de déchets ou très peu. De la fréquentation des Annexes de l’ESBAM je garde le sentiment que les moments de création sont rares. Encore trop d’impondérables. Je continue d’avancer par à-coups, mais je gagne en intention.
Année 2005
Mon atelier d’artiste est là, il me rassure, j’utilise l’abstraction lyrique, je peints au sol sur de grands formats. Très vite, un manque, un vide me font chercher comment rajouter la présence de l’homme dans cette représentation un peu trop onirique du monde.
Année 2006
Etre patient, travailler. Pour donner une ossature aux souffles (chers à Zao Wou Ki) j’utilise des clous que je récupère dans ma cheminée. Tordus, brulés, enduits ou secs ils coagulent en des signes cunéiformes les premières apparitions de la présence de l’homme dans mon tavail.
Année 2007
J’avance en boitant… l’ANPE Joliette m’épaule en me donnant de précieux conseils relatifs au monde de l’art pictural. Peu de production, je passe beaucoup de temps à analyser mon travail précédent.
Année 2008
Des évènements m’empêchent d’utiliser mon atelier d’artiste comme je le veux.
Travail de recherche, essais en série (verticalités, identités), petits formats…
Je poursuis mes essais sur la présence de l’homme dans l’abstraction.
Année 2009
Les autoportraits sont généralement réalisés quand je ne peux pas utiliser mon atelier d’artiste, d’où l’agacement qui est palpable et qui éclate dans le N°84 surnommé le "psychopathe" par mon ami Dany. Les Nus sont le travail d'une journée d'Août, Cassis et ses baigneuses ...
Année 2010
Je réfléchis dans l’hiver 2009 à une nouvelle technique me permettant de m’exprimer plus librement.
Je la mets en pratique début Janvier 2010. Je travaille à l’huile sur papiers recyclés et préparés. De nombreux essais, plus de deux cent, me délient l’œil et la main,
2 à 5 épreuves sortent tous les matins pendant plus de 100 jours sur format : 100x125, 50x62,5, 1/2, 1/4. Cette technique me plait,
l’intention précède le geste et le prolonge, c’est un travail avec tout le corps. L’idée directrice est l’homme dans son essence en dehors de tout dogmes,
la verticalité, les monolithes (petit hommage à César en passant). La tolérance me préoccupe aussi… De là, la série Verticalités commencée courant Mai 2010 avec les tableaux N° 01 à 09.